Posts by sophia:
Pastels presque nus – atelier de modèle vivant
Le samedi à la grande chaumière ( salle du haut ), c’est une séance de 4 heures.
Avec des pauses entre les poses mais ça reste sportif.
C’est avec un peu d’appréhension que je vais dessiner ( surtout quand ça dure aussi longtemps ).
Vais-je être assez en forme ? ( ça commence relativement tôt vu mon rythme ).
Le modèle va t-il/elle m’inspirer ?
Non parce qu’il arrive que parfois il ne se passe rien : tout le monde s’ennuie, le modèle comme les dessinateurs.
Il ne faut pas croire que le dessin de nu ça se résume à un corps qu’on dessine. Ce qu’on voit au bout d’un moment ce sont des formes, des couleurs, des ombres, des tensions musculaires… mais surtout de l’énergie qui relie tout ça. Il y a comme un jeu. Ha oui, ici la difficulté tient à dessiner ce raccourci là ! Bien pensé comme pose, ho, joli mouvement !
Et parfois, il n’y a pas d’énergie et tout le monde s’ennuie. T’as la sensation que le modèle est là sans l’être.
Mais il y a des modèles, quand c’est eux, ça va bien se passer.
Et on est tous d’accord : Marion pose fantastiquement bien !
5 minutes :
Et ensuite, la partie croquis plus rapides, avec en vrac des dessins de 1, 2 et 3 minutes :
Puis retour dans le métro. Sensation bizarre : les gens sont beaux. Ils se dessinent tout seul, ils écoutent de la musique, parlent, tiennent stoïquement la barre métallique mais ils sont formes, couleurs, texture, poids, mouvements. Tout le monde le sait : les regards sont mal vus dans le métro. Tant pis, je dessine quand même dans ma tête.
Dr Sketchy : Super-héroïnes et super-méchantes [Mona Bismarck]
Depuis des années je n’ose pas utiliser ce papier que je me suis offert lors d’une virée chez Passage Clouté. Comprenez : son grain un peu gros est très joli, il a des bordures style dentelées puis -accessoirement- il m’a coûté relativement cher ( et toujours cette idée de « je vais attendre de savoir dessiner pour l’utiliser » ). Mais… j’avais pu’d’papier pour l’aquarelle et j’allais pas me pointer au Dr sketchy sans mes couleurs.
Allez, la prochaine fois j’utilise ce magnifique carnet qu’on m’a ramené d’Inde avec du joli papier texturé. Dans le métro !
(Les poses duraient de 5 à 10 minutes)
Grande chaumière : pastels habillés
La grande chaumière c’est un atelier de dessin mythique ( que Modigliani a fréquenté, entres-autres ).
Du coup, même pour assister à une séance de l’atelier libre, il faut arriver très en avance pour espérer avoir une place assise.
Bon ce samedi matin là, comme d’habitude, je n’étais pas en avance.
J’ai donc assisté à une autre séance à l’étage, où pendant 4 heures j’ai croqué une dame habillée.
ça étonne au début : des vêtements ! On a plus l’habitude.
On débute avec un style danseuse espagnole, très sensuelle.
Les pauses c’est 5 minutes, 10 minutes…
( ci-dessous )
Pause, puis changement de vêtements.
Ha ? mais c’est une gigantesque bâche transparente que…?
Non, après tout en dessin, ça ressemble à une robe froufroutante, pourquoi pas !
Le drapé, comment on fait un drapé déjà ?
( ci-dessous )
Là… j’ai commencé par faire la grimace en voyant la pause.
Non mais un visage à l’envers, pour qu’il ressemble à quelque chose sans retourner la feuille !
pff… je sens que je vais me foirer.
Étonnamment c’est mon préféré du lot : les traits ne sont pas forcément fidèles à la pose mais l’ensemble, avec sont lot d’exagérations donne une image qui a sa propre harmonie.
Comme quoi, entre l’oeil et la main il se passe parfois des choses imprévisibles.
Enfin, une pause un peu plus longue, 20 minutes il me semble.
Toujours avec la bâche, qui cette fois-ci évoque la mer, le sable… l’été !